Lotier corniculé 

Lotus corniculatus

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Description générale 

Le lotier corniculé est une légumineuse vivace non boursouflée. Il est hautement adapté pour pousser dans une gamme de conditions difficiles, y compris les sols infertiles, les sols avec une acidité élevée ou un mauvais drainage, et des lits de semences mal préparés. Il peut persister dans un peuplement à longue durée de vie lorsqu’on le laisse semer.

Il a une large couronne et une racine pivotante, d’une profondeur intermédiaire entre la luzerne et le trèfle rouge. Les racines se développent parfois à partir de tiges plus âgées qui sont en contact avec le sol.

La plante produit de nombreuses tiges ou branches fines à partir de la couronne, qui peuvent atteindre jusqu’à 75 cm (30 po) de long. Les plantes peuvent être dressées ou prostrées. Le lotier corniculé a des feuilles composées de folioles appariées le long de la tige et une seule foliole à l’extrémité. Les fleurs se forment initialement sur les branches inférieures et continuent le long de la tige. Les fleurs sont d’un jaune brillant et sont disposées en grappes de 2 à 8. Le nom est dérivé de la façon dont les gousses se forment à angle droit par rapport à la tige, ressemblant à une patte d’oiseau.


Type

Légumineuse apprivoisée.


Origine 

Originaire d’Europe, d’Afrique du Nord et de certaines régions d’Asie. Des variétés canadiennes ont été développées et sélectionnées pour leur résistance à l’hiver.


Longévité 

Moins de 5 ans. Cependant, on trouve fréquemment des peuplements à longue durée de vie là où la formation de graines est propice et les peuplements sont gérés pour une survie hivernale améliorée grâce à la couverture neigeuse, la couverture de litière et l’intensité de pâturage gérée.

Utilisations 

Pâturage, foin. Idéal pour les pâturages, en particulier dans les zones à fortes précipitations. Bien qu’utilisé pour le foin, la perte de feuilles après la coupe et la difficulté de séchage sont notées pour le lotier corniculé. 


Moment optimal d’utilisation 

Printemps, été, automne. Une canopée complète de feuilles et de couverture végétale doit être produite avant le pâturage de printemps. La plante a besoin de repos en fin de saison pour constituer des réserves de glucides dans les racines. La qualité et le rendement du foin sont maximisés au début de la floraison. Il est sujet à la destruction par l’hiver s’il est pâturé pendant l’hiver (p. ex. pâturage en balles).


Récupération après utilisation 

Nécessite une récupération moyenne de 30 jours en de bonnes conditions. Si elles sont continuellement écorchées, les couronnes peuvent être endommagées. Le lotier corniculé pousse à partir de la matière végétale verte existante, il est donc important de laisser au moins 10 cm (4″) de résidus feuillus pour la repousse. Il doit être mis au repos à la fin de l’été et à l’automne et permettre à certaines graines de se développer au moins tous les 2 à 3 ans pour permettre la production de semences et assurer le remplacement des peuplements. La période de repos d’automne du lotier commence environ 10 jours avant celle de la luzerne, quel que soit le lieu.

Le rendement

Il produit une quantité de fourrage inférieure à celle de la luzerne, mais d’une qualité supérieure plus longtemps dans la saison de croissance. Le lotier corniculé conserve sa qualité plus longtemps dans les derniers stades de maturité en raison d’une meilleure rétention des feuilles et d’une croissance indéterminée (c.-à-d. réponse aux conditions de croissance de la saison en cours). 


Appétence/Valeur nutritionnelle

Très agréable au goût et non gonflé pour les ruminants. La valeur nutritive est similaire à celle de la luzerne. La protéine brute en pleine floraison est d’environ 9 %. Le lotier corniculé sur pied conserve mieux la qualité (rétention des feuilles et croissance continue) que la luzerne sur pied. Des travaux de recherche effectués par Agriculture et Agroalimentaire Canada ont montré que le gain moyen quotidien des bovins est supérieur dans des pâturages dont la composante légumineuse est le lotier que dans des pâturages constitués de mélanges à base de luzerne. Ce résultat est peut-être attribuable au ratio sucre-protéine brute élevé du lotier, ratio qui pourrait améliorer l’efficacité digestive des bactéries du rumen. Il se pourrait aussi que les gains plus élevés découlent de la forte concentration de tanins du lotier, laquelle fait augmenter la teneur en protéines soustraites à la dégradation ruminale du fourrage.

Tolérance à la sécheresse 

Tolérance à la sécheresse moyenne. Le lotier corniculé est mieux adapté aux zones de sol plus humides, mais peut résister à une certaine sécheresse grâce à sa racine pivotante profonde.


Tolérance aux inondations 

Peut tolérer 2 à 5 semaines d’inondation et tolère les sols humides tout au long de l’année.


Rusticité hivernale 

Variable (faible à bonne). La survie hivernale est améliorée par une couverture neigeuse profonde et un repos adéquat avant le gel pour protéger la couronne de la plante.

Préférence pour la texture du sol

Adapté aux sols sableux humides à argileux. Adapté aux sols gorgés d’eau ou à des conditions de faible fertilité.


Contrôle de l’érosion 

Faible capacité à contrôler l’érosion. Cependant, le lotier corniculé est bien adapté pour pousser sur des sols pauvres.


Tolérance à la salinité 

Tolérance modérée.


Tolérance à l’acidité 

Tolérance modérée.


Tolérance alcaline 

Tolérance modérée. Semblable au trèfle Alsike.

Graines par kg 

815,000 graines/kg (370,000 graines/lb)


Mélanges suggérés 

Des graminées telles que la fléole des prés, la fétuque élevée, fétuque des prés, pâturin du Kentucky, dactyle pelotonné, et brome des prés ont toutes été ensemencées avec succès avec le lotier corniculé. Les graminées ou les légumineuses à croissance plus basse peuvent également bien se marier avec le lotier corniculé. Des peuplements purs peuvent être souhaités pour de courtes rotations (car la persistance peut être discutable).


Facilité d’établissement 

Les semis de lotier corniculé poussent lentement au début mais s’établissent bien dans de bonnes conditions de croissance avec une utilisation l’année suivant le semis. L’établissement est amélioré avec un semis peu profond (3-6 mm / 1/4″), le contrôle des mauvaises herbes et un semis sans culture de couverture. Les semis peuvent avoir des racines faibles qui sont sensibles à l’ombre. 


Compétitivité 

Peut être plus compétitif dans des conditions «défavorables» telles que l’acidité ou une faible fertilité. Considéré comme adventice ou envahissant dans certaines régions, notamment le long des routes, en bordure des champs et dans les zones urbaines.


Considérations de gestion

Inoculer les semences pour augmenter la production d’azote. Il a besoin de son propre inoculant Rhizobium loti pour fixer l’azote. Pour améliorer l’établissement et la longévité, ne pas brouter ni couper avant la pleine floraison au cours de la première année d’établissement. Laisser 7 ou 8 cm (3 po) ou plus de chaume après le pâturage, car le lotier corniculé repousse à partir de la croissance existante. Ne pas faire paître trop tôt au printemps ou à la fin de l’été, 6 semaines avant les premières gelées, et laisser semé tous les 2 à 3 ans pour faciliter la persistance du peuplement. Le lotier corniculé est un excellent choix d’espèce pour améliorer les conditions du sol sans provoquer de ballonnement chez le bétail au pâturage.

British Columbia Rangeland Seeding Manual, Publication 30 OMAFRA, BÉLANGER, G., G.F. TREMBLAY, Y.A. PAPADOPOULOS, J. DUYNISVELD, J. LAJEUNESSE, C. LAFRENIÈRE et S.A.E. FILLMORE. 2017. « Yield and Nutritive Value of Binary Legume-Grass Mixtures Under Grazing or Frequent Cutting », dans Canadian Journal of Plant Science, vol. 98, no 2, 2017, p. 395-407

Birdsfoot trefoil is adapted to the Sub-Boreal Spruce, Sub-Boreal Pine-Spruce and Interior Cedar-Hemlock zones. In the southern part of the Central Interior it is adapted to wetter parts of the Interior Douglas-fir zone, and to irrigated and subirrigated areas in the Bunchgrass zone and dry parts of the Interior Douglas-fir zone. New varieties have better establishment characteristics and are better adapted for pasture use.

Birdsfoot trefoil has limited dryland adaptability and is suited to wetter areas in the region (i.e., the Interior Cedar-Hemlock Zone and wetter parts of the Interior Douglas-fir zone) or to irrigated or subirrigated areas in the Bunchgrass, Ponderosa Pine and Interior Douglas-fir zones. New varieties have better establishment characteristics and are better adapted for pasture use.

Birdsfoot trefoil is not noted for its winter-hardiness however, there are examples of long-lived stands in the Peace-Liard region. Snow cover is important for winter survival. Birdsfoot trefoil may be worthy of consideration on sites that have insufficient drainage for alfalfa. New varieties have better establishment characteristics and are better adapted for pasture use.