Mélilot

Melilotus officinalis and Melilotus albus

Retour à la liste de "mes fourrages"

Description générale

Le mélilot est une plante bisannuelle largement adaptée (qui pousse deux ans) que l’on trouve partout en Amérique du Nord, des bords de route aux terres cultivées fertiles jusqu’aux prairies indigènes envahissantes. Deux espèces différentes sont souvent regroupées (y compris en U-Pick), car elles présentent de nombreuses caractéristiques similaires. Le mélilot à fleurs blanches (Melilotus alba) a des tiges grossières et produit des fleurs 10 à 14 jours après la floraison jaune. Le mélilot à fleurs jaunes (Melilotus officinalis) a tendance à être plus court, à avoir des tiges plus fines et est considéré comme plus tolérant à la sécheresse. Certaines sources indiquent qu’il est potentiellement plus résistant à l’hiver.

Le mélilot pousse en moyenne à hauteur de 1 m (3 pi) dans sa première année et de 1,5 m (5 pieds) de haut dans sa deuxième année. De nombreuses tiges ramifiées composent chaque plante. Les feuilles sont constituées de trois folioles dentées oblongues qui s’attachent aux tiges ramifiées avec de courts pédoncules. Le mélilot a des grappes de fleurs en forme de pointes jaunes ou blanches. Le mélilot peut provoquer des ballonnements chez le bétail. Utiliser une variété de mélilot à faible coumarine lors de la fenaison pour éviter la maladie du mélilot (le dicoumarol d’une plante moisie interfère avec la coagulation du sang chez le bétail). Les plants spontanés de mélilot sont communs.


Type

Légumineuse apprivoisée.


Origine

Turquie, Sibérie, Espagne. Des variétés canadiennes ont été développées.


Longévité

Biennale. Le mélilot peut se réensemencer pour une certaine persistance du peuplement.

Utilisations

Pâturage, foin. Le plus souvent utilisé pour les cultures d’engrais verts enfouis pour améliorer la matière organique du sol.


Temps d’utilisation optimal

L’été. L’année de l’établissement, un pâturage tardif en automne peut être possible après l’établissement des racines. Pâturer le mélilot à la fin de la phase végétative pour maximiser l’appétence et la qualité de l’alimentation. Couper le mélilot au stade du bouton jusqu’au stade de la floraison très précoce pour obtenir un foin de la meilleure qualité. S’il est coupé tardivement, le foin de mélilot est très caulinaire, perd ses feuilles et est désagréable au goût.


Récupération après utilisation

Au cours de l’année d’établissement, laisser au moins 12 pouces (30 cm) de chaume après utilisation pour améliorer la survie du peuplement. Si deux coupes de foin sont souhaitées au cours de la deuxième année de production, couper à 12 pouces (30 cm) lors de la première coupe. Des bourgeons de tige entre le niveau du sol et 12 pouces sont nécessaires pour que la plante de mélilot repousse. Le pâturage en rotation fréquent et léger est utilisé avec succès avec le mélilot.

Appétence/Valeur nutritionnelle

Le mélilot est agréable au goût du stade végétatif jusqu’au stade du bouton, mais l’appétence diminue à mesure qu’il mûrit. Le mélilot jaune a une digestibilité moyenne de 58% et des protéines brutes de 16% au début de la floraison. Le mélilot peut provoquer des ballonnements chez le bétail. Utiliser une variété de mélilot à faible coumarine lors de la fenaison pour éviter la maladie du mélilot (le dicoumarol d’une plante moisie interfère avec la coagulation du sang chez le bétail).

Tolérance à la sécheresse

Haute tolérance.


Tolérance aux inondations

Le mélilot peut supporter 1 à 2 semaines d’inondations printanières.


Rusticité hivernale

Bonne à excellente rusticité hivernale. Le mélilot n’est qu’une bisannuelle malgré sa rusticité.

Préférence pour la texture du sol

Le mélilot convient à toutes les textures de sol (sableux, limoneux, argileux), mais produit mieux sur les sols fertiles argileux.


Contrôle de l’érosion

Le mélilot a une capacité jusqu’à modérée de réduire l’érosion, selon la zone du sol. Le mélilot peut être utilisé comme culture de labour pour ajouter de la matière organique et de l’azote au sol.


Tolérance à la salinité

Tolérance modérée.


Tolérance à l’acidité

Aucune tolérance à l’acidité.


Tolérance alcaline

Tolérance modérée.

Graines par kg

570,000 graines/kg (259,000 graines/lb)


Mélanges suggérés

Peut être utilisé comme composant de courte durée d’un mélange de fourrage. Souvent semées pour fournir une couverture à d’autres semis pendant l’établissement ou pour une certaine production l’année d’établissement et l’année suivante. Éviter les taux de semis élevés dans un mélange, car le mélilot est très compétitif et n’est qu’une bisannuelle.


Facilité d’établissement

Les semis de mélilot s’établissent facilement. Il pousse mieux avec peu de concurrence. Le semis de mélilot très tôt au printemps lui permet de s’établir suffisamment bien pour hiverner la première année. Le mélilot a un nombre élevé de graines dures et doit être scarifié avant le semis.


Compétitivité

Le mélilot est compétitif avec les mauvaises herbes une fois établies. Le mélilot est devenu envahissant et naturalisé partout en Amérique du Nord. Une fois établi et ensemencé, il peut être difficile à contrôler à moins que la grenaison ne soit contrôlée.


Considérations de gestion

Lors de la fenaison, le choix d’une variété à faible coumarine est important pour éliminer le risque de maladie du mélilot (saignement) chez le bétail. Inoculer et scarifier les graines de mélilot avant le semis. Autoriser seulement une utilisation légère en automne l’année de l’établissement permet une production maximale la deuxième année. Effectuer une analyse de sol au début de la deuxième année et fertiliser en conséquence pour maximiser la production de mélilot.

Saskatchewan Dryland Forage Species Adaptation Tool, USDA Plants Database, Alberta Forage Manual, Manitoba Forage Adaptation and Comparison Guide

Le mélilot pousse le long des routes à travers toute la région, démontrant ainsi sa large adaptabilité et sa persistance dans les zones non cultivées. Les plantes de deuxième année peuvent offrir du pâturage à la fin de l’automne.

Le mélilot pousse le long des routes à travers toute la région, démontrant ainsi sa large adaptabilité et sa persistance dans les zones non cultivées. Les plantes de deuxième année peuvent offrir du pâturage à la fin de l’automne.