Informations

Communiquez avec les ressources provinciales pour obtenir des renseignements supplémentaires sur le fourrage ou les mauvaises herbes fourragères.

Comment les informations pour l’outil ont été compilées

Les informations contenues dans la Boussole fourragère ont été compilées à partir de données de recherche antérieures et de publications sur les fourrages (se référer à la section Remerciements). Des équipes de professionnels du secteur fourrager de tout l’est du Canada et l’ouest du Canada ont examiné les paramètres de chaque espèce fourragère en fonction de la zone ou de la région du sol. Les équipes ont ensuite complété les informations écrites existantes par une expérience pratique pour définir les paramètres uniques de chaque fourrage. Seules les espèces fourragères bien adaptées aux caractéristiques de terrain et à l’utilisation définies par l’utilisateur seront suggérées.

Bien que la Boussole fourragère fournisse une liste d’espèces adaptées aux caractéristiques de terrain fournies, la sélection d’un mélange fourrager compatible est une considération supplémentaire.

Sélection d’un mélange fourrager

Bien que les caractéristiques des espèces individuelles soient décrites dans la Boussole fourragère, la plupart des peuplements sont ensemencés sous forme de mélanges ou de mélanges de graminées ou de légumineuses. Les principaux facteurs à considérer dans le choix d’un mélange sont son utilisation prévue et son adaptation au site. De bons mélanges fourragers doivent combiner des espèces fourragères avec des modèles de croissance, ainsi que des maturités et une appétence complémentaires.

Les avantages des mélanges fourragers (deux espèces ou plus) peuvent inclure :

• augmentation de la production et de la qualité du fourrage;
• utilisation plus efficace des éléments nutritifs et de l’humidité du sol;
• une plus large gamme d’adaptabilité au sol et aux conditions climatiques trouvées dans un champ;
• moins sujettes à l’infestation par des espèces végétales envahissantes ;
• moins sensible aux attaques d’insectes et de maladies;
• une couverture végétale améliorée pour aider à supprimer les mauvaises herbes ou à réduire le risque d’érosion ;
• qualité de fourrage améliorée

Les avantages des monocultures (une espèce) peuvent inclure :

• plus facile à semer, à établir et à gérer pour l’utilisation;
• croissance et maturité uniformes;
• plus d’options de désherbage chimique;
• appétence uniforme et risque réduit de sélectivité du pâturage;
• caractéristiques de repousse uniformes;
• composition végétale stable; et
• plus facile d’optimiser la qualité et le rendement.

Les espèces fourragères qui poussent bien dans une zone donnée d’un champ dépendront largement des propriétés physiques et chimiques du sol. Plus les sols sont variables, plus les avantages potentiels peuvent être tirés de l’utilisation d’espèces présentant des caractéristiques et des tolérances différentes. En règle générale, les régions avec des précipitations plus élevées ont la capacité de supporter des mélanges fourragers plus diversifiés. L’exception est dans les situations avec des conditions de site extrêmes. Quelle que soit la région, plusieurs espèces sont souvent semées dans l’espoir qu’au moins quelques plantes s’établissent là où elles conviennent (par exemple, les zones salines).

L’effet du mélange d’espèces sur le rendement et la longévité dépend également de l’utilisation prévue. Les mélanges fourragers pour la production de foin seront différents de ceux utilisés principalement pour les pâturages. L’utilisation prévue a tendance à changer avec l’âge du peuplement et les conditions climatiques. À mesure que les peuplements mixtes de foin vieillissent, la proportion de légumineuses diminue et, après plusieurs années, les producteurs passent souvent du foin au pâturage. Un mélange peut être choisi où l’utilisation d’une année à l’autre peut varier en fonction des conditions météorologiques et du besoin de foin ou de pâturage. D’autres sites peuvent être fauchés et pâturés la même année. Dans tous les cas, la longévité des légumineuses peut être prolongée en permettant une repousse adéquate avant l’hiver et par l’application périodique d’engrais appropriés.

Dans les mélanges qui sont ensemencés pour le pâturage, il est important d’utiliser des espèces avec une période idéale d’utilisation similaire. Il est souhaitable de semer plusieurs mélanges de pâturages dans différents champs pour répondre aux différents besoins de pâturage tout au long de la saison au lieu de semer un mélange de semences diversifié dans tous les champs. Par exemple, les pâturages de début de saison dans les systèmes de pâturage différé nécessitent des espèces à croissance précoce. Les pâturages d’été nécessitent des espèces qui arrivent à maturité plus tard dans la saison. Les pâturages

qui sont utilisés pour le pâturage de fin de saison nécessitent des espèces qui maintiennent leur qualité jusqu’à l’automne.

Le mélange d’espèces dans un mélange pour pâturage peut influencer le pâturage sélectif. Le pâturage sélectif peut entraîner des changements dans le pourcentage d’espèces dans un mélange au fil du temps. Cela dépend souvent de la maturité relative des espèces dans le mélange et de la façon dont le pâturage est géré. Étant donné que la maturité des plantes est un facteur clé influençant la qualité et l’appétence du fourrage, de grandes différences de maturité entre les espèces fourragères peuvent augmenter les chances de pâturage sélectif. Un système de pâturage intensif à court terme peut être nécessaire pour empêcher la sélectivité.

Les caractéristiques de repousse entre les espèces d’un mélange peuvent également influencer les changements dans la composition des espèces au fil du temps. Certaines espèces croissent lentement et réagissent mieux à un pâturage peu fréquent suivi de longues périodes de repos. D’autres espèces poussent rapidement et fonctionnent bien dans les systèmes de pâturage avec de courtes périodes de repos. Un mélange d’espèces à repousse rapide et d’espèces à repousse plus lente favorisera les espèces fourragères à croissance rapide au fil du temps sous un pâturage intensif et fréquent.

Choisir le bon mélange pour votre opération peut être difficile. Il reste encore beaucoup à apprendre sur les diverses interactions entre les espèces de graminées et de légumineuses. La réalité est qu’il n’y a pas de mélange parfait à l’emporte-pièce, mais il pourrait y avoir un mélange qui vous convient. Voici quelques questions à considérer pour vous aider à choisir un mélange pour votre opération :

1. Comment le mélange sera-t-il utilisé (foin ou pâturage ou les deux)?
2. Dans quelle mesure l’environnement (et les sols) dans lequel vous semez est-il variable/extrême?
3. Le mélange est-il adapté à l’usage prévu et au paysage particulier dans lequel il sera planté?
4. Les espèces mélangées ont-elles des modèles de croissance similaires et des caractéristiques de maturité et d’appétence compatibles?
5. La longévité des espèces du mélange est-elle compatible? Si non, l’inclusion d’espèces à courte durée de vie sert-elle votre objectif?
6. Les espèces du mélange correspondent-elles à votre gestion prévue (c.-à-d. fréquence de fauche, stratégies de pâturage, programme de fertilité) pour le site?

Pour plus d’informations sur les  mélanges de peuplements visitez la section fourrage et prairies du BCRC.

Taux de semis

L’obtention d’un peuplement fourrager satisfaisant nécessite de nombreuses considérations, notamment le bon taux de semis.

La germination et la pureté sont des facteurs importants pour déterminer un taux de semis. Le pourcentage de germination indique le pourcentage de graines qui germeront dans de bonnes conditions de croissance. Le pourcentage de pureté est le pourcentage de l’espèce souhaitée par rapport à la quantité totale, y compris les autres espèces, les graines de mauvaises herbes et les matières étrangères. La graine vivante pure (PLS) est simplement la germination multipliée par la pureté. L’utilisation de lots de semences avec une germination plus élevée et une pureté plus élevée signifie qu’il faudra ensemencer moins de livres/acre pour obtenir la même densité de plantes que si le lot de semences avait une germination ou une pureté inférieure.

Puisqu’il peut y avoir une très grande variation dans le nombre de graines par livre, les graines ne peuvent pas être mélangées sur une base de pourcentage en poids car cela peut conduire à une quantité disproportionnée d’une espèce végétale par rapport à une autre. La Boussole fourragère utilise des formules moyennes de graines par livre (et par kg) pour calculer avec précision les mélanges.

Par exemple : le sainfoin contient environ 30 000 graines par livre, tandis que la fléole en contient environ 1 230 000 graines par livre. Un mélange sainfoin : fléole 50:50 ne nécessite que 0,025 livre (113,6 g) de graines de fléole pour chaque livre de sainfoin afin d’avoir un nombre égal de graines dans le mélange. Mais, si vous les mélangez en poids (c’est-à-dire une livre ou chacun), vous auriez 30 000 graines de sainfoin et 123 000 000 graines de fléole dans votre mélange, ce qui donnerait 41 fois plus de fléole que nécessaire pour un support que vous espériez contenir moitié sainfoin et moitié fléole.

Il existe un certain nombre de scénarios où l’augmentation du taux de semis est une bonne pratique. Le calculateur de la Boussole fourragère garantit que la zone de sol dans laquelle vous vous trouvez est prise en compte. Généralement, dans les zones de précipitations plus élevées, plus de plantes par pied carré sont semées pour correspondre à la plus grande disponibilité d’humidité. La Boussole fourragère a fourni des conseils pour les scénarios où un taux de semis accru aidera à préparer le terrain pour un peuplement fourrager réussi.

Envisagez d’augmenter le taux de semis dans les cas suivants :

• graine enrobée (il y a moins de graines/livre dans une livre de graines enrobées)
• remise en état (le site est souvent extrêmement difficile)
• site/champ difficile (par exemple : sol rocheux, matière organique pauvre, salinité élevée)
• ensemencement à la volée
• semis de dormance d’automne
• graines de très petite taille (la mortalité peut être élevée de la germination à l’établissement des racines).

Il est important de s’assurer que les semences ont été mélangées pour produire la bonne proportion d’espèces végétales dans le champ avant l’achat. Le plus souvent, un mélange de deux espèces de graminées et de luzerne cherche à établir un peuplement de graminées/légumineuses 50:50. Des proportions plus élevées de luzerne augmentent le risque de météorisation si le peuplement doit être utilisé pour le pâturage.

Établissement fourrager

Pour plus d’informations sur la réussite de l‘établissement du fourrage visitez la section Fourrage et prairies du Beef Cattle Research Council (BCRC). Des informations provinciales peuvent également être trouvées dans la section du BCRC.